11) Repos à Varkala.
Nous sommes arrivés le 10 février à Varkala, petite station balnéaire du Kerala. Finalement, ce n'est pas la grippe qui sévissait à l'ashram mais le COVID. Il y a eu de nombreuses hospitalisations depuis notre départ. Nous avons eu de la chance !
Ici donc, repos avec des guest house sympas, les baignades, des plats continentaux si on en a envie, la lecture, les couchers de soleil....
La farniente !
Matin du 10 février. Dernier thé maison et au revoir à nos hôtes.
Nous ne savons pas encore qu'une aventure nous attend. Nous sommes allés à la gare pour prendre le train pour Varkala. Jean René a acheté les billets qu'il a rangé dans son sac à dos. C'était une toute petite gare avec un seul quai. Il y avait pas loin de nous un jeune couple français avec qui nous avons échangé quelques mots. Par exemple que nous allions au même endroit.
Un train est arrivé. On avait un peu peur de retrouver un train bondé et de faire le trajet debouts à côté des toilettes. Nous nous sommes dépêchés de monter, soulagés de trouver un compartiment presque vide avec les ventilos qui marchaient à fond les manettes.. Jean René installe donc les deux gros sacs à dos en hauteur. Et je m'asseois contente!
En Inde, les trains démarrent et roulent très souvent les portes ouvertes. Celui ci ne déroge pas à la règle et il s'ébranle lorsque je surprends le regard affolé de JR qui regarde soudain à l'extérieur, se remet debout et crie: " Quoi? C'est pas le train pour Varkala ?"
Puis la terreur dans les yeux, il se met à hurler
: " Vite, vite, il faut sauter!"
Le temps de réaliser, de répéter " Quoi, c'est pas le bon train?" ,je le vois se jeter sur les deux gros sacs à dos en hauteur puis avec un dans chaque main, tel Belmondo dans l'homme de Rio, sauter du train en marche. Estomaquée, je le regarde atterrir presque à genoux sur le quai , et alors que le train prend de plus en plus de vitesse, me hurler: " Mais saute, saute donc!!!!"
En bonne terrienne et femme mûre et réfléchie ( ha ha ha), je crie aux arbres qui défilent et à la gare qui s'éloigne "Mais ça va pas! Pas question ! Je ne sauterai pas. "
Aucune envie de me fouler la cheville ou pire! Un indien d'ailleurs, passager comme moi, lève les bras au ciel et crie à son tour des phrases dans sa langue. Même si je ne comprends rien, je traduis sans peine. " Ils sont fous ces occidentaux ! C'est dangereux de faire ça !"
Tout le monde, dans le compartiment, me jette des regards affligés pendant que je me rasseois en lançant bien fort" Et ben voilà. Maintenant on est bien dans la merde!"
Je n'ai aucun billet en cas de contrôle, c'est JR qui les a rangés dans son sac à dos. J'ignore dans quelle direction je vais. Je sais seulement où je ne vais pas! 👍😂
Nous avons acheté une seule carte sim pour deux, on ne peut donc pas se joindre à priori. Et moi qui pensais avoir dégoter depuis quatre ans un homme pondéré et mature, RESPONSABLE ( Denrée très rare, recherchée d'ailleurs et souvent en pure perte par toutes les femmes divorcées, veuves ou célibataires de plus de 50 ans!) je me retrouve avec un sexagénaire débridé et intrépide qui trouve malin de sauter d'un train en marche avec un sac à dos de quarante litres dans chaque main. En laissant sa compagne seule en partance pour une destination inconnue !
Bon, j'ai réalisé en trente secondes que j'avais de l'argent (ouf!), mon portable en bon état de marche et que j'allais me débrouiller. 5 mn plus tard, le dit portable sonnait. Jr avait heureusement sur lui mon numéro de téléphone indien et m'appelait grâce au téléphone du couple français. ( Qui EUX étaient restés à quai pour prendre le BON train !)
Je vous la fais courte. Je suis descendue à la station suivante. Kollam : une immense gare avec un nombre de quais impressionnant. Mais un indien m'a aidé évidemment( L'entraide est monnaie courante ici et on ne reste pas longtemps dans la mouise!) et parallèlement à ça, Jean René m'a envoyé une photo de mon billet en cas de contrôle, l'heure à laquelle le bon train ( dans lequel il était cette fois, accompagné du couple français !) arrivait à Kollam plus le numéro du wagon dans lequel je pourrais monter et les retrouver. Le D3! Vive les portables !!!!! C'est ce qui s'est passé et mon chéri, égratigné au mollet, (Résultat de son saut imprudent) m'a vue arriver en poussant un ÉNORME soupir de soulagement.
Notre première guest house!
Petits plats , shopping et plage. La vie est belle !
Au bout d'une semaine, nous changeons de guest house. Toujours au milieu des arbres, au calme et pour un prix imbattable.
Quelle aventure ! Voyage de tous les dangers !😂😂😂. Bon, vous vous en sortez bien heureusement ! Continuez bien et profitez. Bisous.
RépondreSupprimerCoucou
SupprimerOui c'est sûr, c'est l'aventure ! Heureusement pas tous les jours. 😂😂😂
Je vous espère en forme. Gros bisous
Bonjour René et Catherine,
RépondreSupprimerJ'espère que vous allez bien et que vous profitez toujours bien du séjour farniente, mon mode de voyage préféré...;-)
Vous avez décidément une bonne étoile, ou, comme je le pensais au début , Ganesh vous accompagne...;-)
Et bien vous allez nous revenir halés comme jamais!!!Avec une cicatrice au genou pour Jean-René...
Que le Dieu du voyage vous protège jusqu'au retour!
Bisous